Ecrire est un marathon

par | 7 Août 2019 | Auto-édition | 0 commentaires

Ecrire c'est comme un marathon

Je ne renouvellerais pas le genre en vous disant qu’écrire est une course de marathon, et c’est d’autant plus vrai en auto-édition.

Bien souvent, on commence à écrire en se laissant enflammer par ses idées (forcément originales), je le sais, je l’ai fait moi aussi et le pratique parfois encore. Et comme beaucoup j’ai laissé beaucoup de projets dans des cartons qui prennent la poussière ou finissent par disparaître.

Chacun a sa manière de travailler et d’écrire. Pour ma part j’essaie de planifier (en luttant contre moi-même) : synopsis, plan, documentation… Parce que le but ce n’est pas juste de coucher ses idées sur une page, c’est aller au bout d’un projet cohérent avec un début et une fin. Franchement, devant l’inflation de la taille des romans, remplis de fioritures voire d’auteurs qui se regardent écrire (moi j’ai un blog pour ça 🙂 ), je me dis qu’un certain nombre d’ouvrages sont écrits au fil de l’eau.

Mais un livre ne s’arrête pas à la dernière ligne écrite. Il y a bien sûr la ré-écriture : retravail du texte après relecture, vérifier que les effets prévus fonctionnent, retirer tout l’excédent (et là j’ai un doute avec certains auteurs – une difficulté à faire le deuil de phrases bien écrites au profit de l’histoire ?), en bref améliorer le texte. Quand cette première correction est faite – je vous passe les corrections syntaxiques et typographiques – je fais toujours relire mon texte par des bêta-lecteurs.

Leur rôle, comme les bêta-testeurs, est d’être les 1er lecteurs d’un ouvrage pas totalement finalisé. Parce que, oui, après la bêta-lecture on ré-écrit – encore. Le but est de pouvoir prendre en considération ce qui nous semble pertinent. Si 75 % de vos bêta-lecteurs ont décroché au chapitre 5, ce n’est sûrement pas un hasard : problème de compréhension, de rythme, d’intérêt ? A l’auteur de voir, c’est son boulot. Et ce boulot, ce n’est pas d’écrire pour lui (ça peut-être une motivation, pas une finalité), mais d’écrire pour ses lecteurs, le public qu’il a identifié pour son livre.

Est-ce que cela sonne comme un produit ? C’en est un, bien que particulier. Il cible un public et répond au moins en partie aux attentes de ce public. Dans le cas contraire, il ne sera simplement pas lu. Pour ma série l’aventure au Galop, mon public principal est plutôt féminin, avec un contact ou une attirance pour les chevaux, d’un âge entre 14 et 25 ans. Cela ne veut pas dire qu’il ne plaira pas à d’autres, fort heureusement, mais les choses sont claires. Refermons cet aparté.

Donc, le livre est écrit, relu, corrigé, testé, ré-écrit, re-corrigé, ok et après c’est fini ? Non. Le tome 2 de l’aventure au galop est dans cette dernière phase. En tant qu’auto-édité, il faut s’occuper du 4e de couverture (le résumé qui donnera envie d’acheter le livre), réaliser une couverture, inscrire les mentions légales, assembler le tout au bon format pour l’impression ou générer sa version digitale… Bien sûr il faut aussi établir le format, le type de papier, un prix fixe, des méta-données (est-ce une fiction ? Un manuel scolaire ? Quels sont les mots clefs associés au livre ?), un prix de lancement pour les ebooks, un ISBN…

Ok et maintenant c’est fini ? On peut dire que le projet est prêt à être imprimé. Mais ce n’est pas vraiment terminé : maintenant commence la phase de promotion. Site web, blog, réseaux sociaux, contacts de blogueurs, services presse, prévoir des salons et des séances de dédicaces, planifier le lancement…

Lorsqu’on garde tout cela en tête, on se dit que l’écriture est ressemble plus à une course de marathon qu’une de dragster capable de taper le plus de mots à la minute. Mais c’est une aventure formidable que de pouvoir mener son projet de bout en bout. Justement Haut et Court commence à voir le bout du tunnel. Stay tuned.

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Nicolas Delalondre

Auteur auto-édité, aimant la science-fiction et la vie de cowboy.

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