Commençons par la discipline phare du cow work : le cutting. Cutting se traduit par « coupe ». Le cutting est issu du besoin d’éloigner une bête pour pouvoir l’observer, la traiter ou intervenir dessus (soins, marquage…). Dans cette discipline, le cavalier et sa monture doivent séparer une vache du troupeau et l’empêcher de rejoindre le troupeau. A la différence de beaucoup de disciplines, tout le travail est laissée au cheval.
Le couple est noté sur la capacité du cheval à trier le bétail et à gérer celui-ci sans agressivité. En effet, dès le début de l’épreuve, le couple doit calmement se déplacer dans un troupeau, choisir une des bêtes puis l’éloigner des autres. Pour celà, le cavalier est accompagné de 4 aides à cheval : 2 herd holders et 2 turn backs. Les deux herd holders vont maintenir, par leur présence et leurs déplacements, le troupeau au fond de l’arène.
Une fois la vache isolée, la réaction naturelle de cette dernière est de rejoindre les autres. Il devient urgent pour elle de se fondre dans la masse. Le cavalier saisit alors la corne de sa selle, il laisse les rênes longues en posant la main sur la nuque du cheval, et là le spectacle commence. Le cheval entraîné va de lui même maintenir entre la vache et le troupeau, suivant ses mouvements, tournant sur ses postérieurs à chaque changement de direction. Vache et cheval entre dans un ballet impressionnant. Le cavalier doit se faire oublier au maximum, trop d’intervention et se sont des points en moins. Les deux turn backs de leur côté s’assure que la vache tente toujours de rejoindre le troupeau et puisse permettre au cheval de démontrer ses capacités.
Le cavalier a en tout 2mn 30 pour démontrer l’habileté et athlétisme de sa monture. Durant ce temps, il pourra cutter plusieurs vaches, cherchant à avoir des vaches réactives (permettant de bons scores) plutôt que d’épuiser une bête donnée. La discipline gérée par la NCHA, suppose que plusieurs juges attribuent une note comprise entre 60 et 80 points chacun. Lorsque le cavalier entre dans l’arêne, il possède 70 points. Tout bonus augmente cette note, toute erreur (comme une intervention sur le mors pendant le cutting) lui retire des points.
Par exemple, si la vache échappe à la vigilance du cutter et de sa monture : 5 points sont perdus. Si le cavalier change de clairement de choix de vache, il perd aussi 5 points. 1 point est perdu à chaque fois que le cavalier intervient sur les rênes pendant le travail du cheval (!). Ou encore, si le cheval tourne du mauvais côté, montrant sa queue à la vache, le score minimum de 60 est automatiquement attribué.
Au contraire, la capacité à entrer dans le troupeau sans le perturber, l’utilisation de reines bien relâchées, garder la vache au centre de l’arène, donnent des points en plus.
Historiquement, le cutting a commencé à apparaitre lorsque les ranchers se sont regrouper pour déterminer qui avait le meilleur cheval de cutting. La première compétition officielle s’est tenue en 1898 à Haskell au Texas. La première compétition indoor s’est déroulée à Fort Worth en 1908. Suite à la popularité grandissante du cutting en tant que discipline sportive, la NCHA (National Cutting Horse Association) fut créée en 1946 et continue à organiser de nos jours ces compétitions.
De nos jours, les futurity (épreuves pour les 3-5 ans), se déroulent à Fort Worth pendant 3 semaines et demie à partir de fin novembre. Pendant ces trois semaines, les compétitions ont lieu toute la journée dès 8 heures du matin !
Une bonne part de l’entrainement du cheval consiste à lui faire côtoyer les vaches, anticiper et contrôler leurs mouvements. Des systèmes existent pour renforcer le suivi d’une cible, poussant le cheval à faire des stops rapides et être capable de changer soudainement de direction. Du côté du cavalier, on se doute qu’il doit avoir une assiette irréprochable, et être capable de suivre les violents mouvements sans déranger sa monture. A ce petit jeu, Zoe Woodland met la barre très haut en montant sans mors et sans selle (!) lors d’une épreuve de cutting.
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