Bilan : finir son roman et le publier

par | 24 Déc 2018 | Bilan | 0 commentaires

écriture

Il est temps de revenir sur cette année 2018. 2018 était le point de commencement d’un projet pour l’instant irréalisée dans ma vie d’écrivain en herbe : débuter l’écriture d’un livre et la finir. Pire, le tout devait se faire idéalement au cours de cette même année. Comme beaucoup, j’ai débuté de nombreux projets, et en dehors de courtes nouvelles, rien n’avait abouti. Tous les romans restaient comme des épaves à moitié construite. Cette année fut différente, mon livre a été écrit et je l’ai publié moi-même !

Alors quelle différence avec mes précédentes tentatives ?

Je suis quelqu’un qui se laisse porter par son inspiration en écriture : le sujet vient au fil de mes réflexions et une fois suffisamment cerné, j’ai besoin d’écrire. Dans cette phase, j’écris beaucoup, quasiment au fil de l’eau et de manière chronologique.

Au bout d’un moment le premier élan s’essouffle, l’histoire devient très linéaire, les phrases se tarissent et il ne reste que peu de chair autour des mots. Bref, cela ne mène nul part ou cela y mène trop vite.

Cette fois, j’ai planifié mon histoire. Avant même de l’écrire réellement, j’ai passé par écrit une sorte de sommaire des différentes scènes et rebondissements de l’histoire. Ce que j’avais de manière floue dans ma tête – enfin flou, moi je me disais que c’était très clair et que tout s’enchaînerait en écrivant – j’en écrivais le plan, un peu comme un storyboard. J’avais donc une suite de scènes avec une idée du contenu de chacune, de leur rôle et de leur position relative dans le temps.

Ayant participé à des ateliers d’écriture, c’est souvent quelque chose que l’on conseille de mettre en place sous une forme ou une autre. Il s’avère que si je planifie tout dans les moindres détails, je tue mon inspiration : j’ai l’impression d’avoir déjà écrit l’histoire et de ne plus que rajouter de la chair pour remplir, aucun intérêt pour moi. Oui à force d’écrire je me connais, je sais que j’ai besoin de découvrir une partie de mon univers et mes personnages tout en les écrivant. Ces derniers notamment ont l’affreuse tendance à sortir du cadre prévu et prendre leur force dans les comportements qu’ils prennent à l’écriture. Ok, pour moi c’est ainsi qu’ils prennent vie.

Donc cette fois, j’ai essayé d’associer les deux mondes : la planification et l’imprévu. La planification me permet d’avoir un filet de secours pour donner une ligne directrice et repartir les grands effets dans l’histoire (rebondissements, climax, épreuves…). Elle m’assure que passé l’inspiration d’écriture, j’ai toujours de quoi écrire car comme le disait Stephen King me semble-t-il : il n’est pas dur d’écrire inspiré mais un écrivain doit aussi être capable d’écrire quand il ne l’est pas. L’imprévu, c’est mon moteur pour écrire chaque scène, partir d’une idée et d’une fin à atteindre mais la vie du personnages peut finalement amener légèrement ailleurs.

Comment allier les deux ? En appréciant la déviation par rapport à la planification. Est-ce logique ? Est-ce raisonnable ? Puis-je ajouter un élément pour retomber sur les rails prévus ? Dois-je finalement contraindre cette déviation si elle n’apporte rien d’intéressant à l’histoire ? Il s’agit finalement d’être « Agile », un terme galvaudé dans le domaine informatique mais qui pourrait ici signifier : accepter l’incertitude pour aller d’un début à une fin en passant par un certain nombre d’étapes identifiées. Changer ce qu’il faut, garder ce qui est nécessaire et retirer le reste.

C’est ainsi que OK Corral s’est écrit et ré-écrit. Cet échange entre la planification et l’imprévu s’est d’autant plus affirmé lors des ré-écritures qu’il fallait faire le tri : garder ce qui était pertinent, parfois ajouter du liant dans ce qui était imprévu et accepter que le résultat final diffère légèrement du cheminement prévu initialement.

Finalement il m’a fallu moins de 3 mois pour écrire le 1er jet. Ensuite l’étape de ré-écriture prit autant de temps car je laissais le manuscrit reposer au fur et à mesure. Trop. Les phases de ré-écriture ont été parfois trop étalées et donc pas assez productives.

Après ces ré-écritures, il a fallu passer à la publication. Sans rentrer dans les détails car ce n’est pas l’objet de ce post, j’ai hésité entre éditeur classique et auto-publication. Finalement je suis resté sur mon idée initiale d’auto-publication en y ajoutant la partie livre papier (merci bod.fr). La préparation à la publication a été très consommatrice de temps : la prochaine fois (tome 2) j’écrirais tout avec la bonne mise en page dès le départ pour ne pas tout devoir corriger après coup.

Je suis heureux d’avoir pu sortir le livre pour la fin 2018. C’est mon premier livre abouti et publié. L’expérience a été très positive et m’incite à poursuivre. Même en ayant un emploi à temps complet hors écriture, je pense que j’aurais pu écrire et publier ce livre en 6 mois. Nous verrons ce qu’il en sera du deuxième tome mais je compte bien utiliser la même méthode et rester en dessous des 1 an ce qui permettra à mes lecteurs de ne pas trop attendre chaque nouveau tome de la série.

En 2019, je reviendrais sur les efforts de promotion de mon roman pour faire le bilan de mes différentes actions et voir ce qui a porté ses fruits.

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Nicolas Delalondre

Auteur auto-édité, aimant la science-fiction et la vie de cowboy.

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  1. Bonnes résolutions 2019 – Nicolas Delalondre - […] vous m’avez suivi jusqu’ici et vous voulez plus de détails ? Donc après un bilan 2018 plutôt bien rempli…
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